¾ Tables des matières ¾

Présentation

  Première Partie

  I. Le Préjugé du monde

  1. Le monde objectif

Un monde pensé, théorisé. La connaissance scientifique demeure insuffisante et dépendante du monde sensible. Dichotomie Objet-sujet.

  2. Le monde culturel

Dialectique du langage et de la perception. « La capacité de voir est à la mesure du savoir » ? Signification et perception. « Nous nommons dans un monde, nous sentons dans un autre ». Retour à un langage organique. L’image : une pensée muette.

  II. La connaissance du corps

  Définition du corps. Le corps n’est pas un objet. Le sujet percevant, exemple du miroir. Sensations doubles : se percevoir percevant, réflexibilité du sensible à travers le corps. La perception comme moyen de connaissance. Le monde sensible reste mystérieux et ouvert, il n’est pas réductible à un savoir : connaître le monde ce n’est pas résoudre un problème, en chercher les solutions objectives. Retour au subjectivisme à travers le corps.

 

  Deuxième Partie

  I. Une Histoire du regard en occident

  Les trois âges du regard.

Naissance funéraire. Image comme fonction magico-religieuse. L’idole : image comme relais de l’invisible, l’image est une présence.

 L’art met quelqu’un derrière l’image, premier regard humain sur le monde. L’humanisme contre l’obscurantisme. Conquête de la réalité, le réel réduit au perçu.

Le visuel depuis la télévision couleur. Car la photo ou le cinéma sont encore des regards. Idolâtrie de l’image pour elle-même à travers le signal vidéo. Image immatérielle : danger d’un rapport au monde virtuel par excès d’objectivité visuelle. L’équation Réel = visible = vrai. L’inobservable est douteux. Disparition totale de la transcendance.

  II. L’idée d’un mouvement historique vers l’abstraction

  Transfiguration, Figuration et non figuration. Conquête progressive de l’idéal figuratif. La peinture organise une illusion. Le pivot de la Renaissance. Les moyens figuratifs et techniques étant enfin dominés, et l’humanisme ayant triomphé d’un certain obscurantisme, on assiste à un renversement vers le pictural. La figuration devient un prétexte, le peintre au lieu de peindre pour figurer se retrouve à figurer pour peindre. L’émancipation des moyens picturaux. La disparition progressive de tout contenu extérieur au tableau. La radicalisation du processus dans l’abstraction.

  III. Corps de la peinture, corps dans la peinture

  Distinction peinture abstraite / Décoration. Définition du tableau.  

La chair de la peinture, le pictural : exemples dans les œuvres.

Peinture concrète : degré zéro de l’abstraction, là où elle se confond avec la figuration

Peinture gestuelle :Psychodrame du peintre, réintroduction de l’aspect narratif dans l’œuvre de Michaux et de Pollock

Immersion physique dans la peinture :

Rothko : frontalité, monumentalité, immersion dans la couleur, antithèse de la fenêtre d’Alberti.

Bacon : la violence d’une réalité voilée d’écrans, agir directement sur le système nerveux, être un médium de l’accident et du hasard.

 Dimension temps dans la peinture : 

Le temps traduit en espace. Le mouvement propre à la peinture.

La peinture qui raconte sa propre genèse : Bram Van Veld. La forme et le contenu réunis dans cette genèse.

 

  Troisième Partie

  I. L’Apparition du monde

  Un monde en train de se faire, l’image de la création comme genèse. Espace / temps.

Formation plus que forme, à travers l’œuvre de Klee, Giacometti. La réponse extrême-orientale : La forme n’existe qu’en fonction du contenu, chaque signe étant l’expression profonde d’un rapport entre l’homme et l’univers ( François Cheng, Shitao)

  II. Méditation sur l’espace

  Le corps n’est pas dans l’espace, il est l’espace, la matrice de tout espace existant.

La profondeur comme première dimension, comme pont entre l’homme et les choses. Exemple de Cézanne.

La spatialité de la nuit.

  III. Le Monde, ni abstrait, ni figuratif, mais transcendant

  Le monde est cela que nous percevons.

La réalité filtrée par des écrans, le rôle d’une peinture de dévoilement.

Un monde qui promet toujours autre chose à voir. Le sensible est inépuisable. La forme transcende le contenu et le contenu transcende la forme.

  IV. Soi-même dans le miroir du monde

  Le retour à la nature : imitation de la nature par l’humain ou l’imitation de l’humain par la nature ? (Hegel) La relativité du monde à l’homme, voir l’homme partout. L’épreuve du miroir : voir tout en étant vu. Retour à l’idole ? Comment le monde se fait monde et les choses, choses à travers soi. La communion profonde avec le monde